Le projet
Ce sujet permet d’aborder la médiation par le design ainsi que la conception d’un provotype. Il s’agissait de préparer l’organisation d’une journée d’intelligence collective sur le thème de »L’avenir du savoir ». L’atelier a pour but de susciter l’imagination des participants. Ils devront proposer des idées de futurs souhaitables. D’abord sous forme d’expérimentions, le provotype final devait absolument se faire sur la base d’un textile augmenté. Ce provotype servira pour le déroulement de chacun de nos ateliers.
Nous avions ensuite la possibilité d’inclure des audio dans notre provotype, cela a permis de pousser encore plus notre discours et de préciser nos sujets. Mon sujet se déroule au collège. J’ai travaillé sur l’égalité des chances et le fait que tout le monde avait droit d’avoir accès au savoir. Peut importe les milieux.
Au terme de cet atelier, il fallait ensuite faire tout un travail de collecte et rassemblez leur contribution.
LE WORKSHOP :
Présentation de DATAPAULETTE
DataPaulette est un collectif créé en 2014. Il est ouvert au public et fonctionne sur la base des hackerspace. Là-bas on peut y développer des projets. Les locaux de DataPaulette ont ouverts dans un ex-squat, cependant le collectif change beaucoup de fois de lieu. Les recherches sont majoritairement axées sur la recherche et le développement dans les textiles et la technologie digitale. Cette atelier est donc à la croisée entre l’art textile et la recherche scientifique. Le collectif se compose d’un ingénieur en système embarqué (MIT), d’une programmeuse qui travaille beaucoup dans le tricot et les micro-projets, de Audrey Briot designer textile de formation et enfin de Martin De Bie qui travail lui sur le papier et essaye de faire de pair avec l’artisanat et le numérique.
Voici quelques projets du collectif DataPaulette :

Topographie digital
Il s’agit d’un tissus polymérisé. La fabrication du matériau a été faite dans une machine à laver. Le plastique est teint directement lors de la fabrication de celui-ci. Il s’agit ici d’une installation sensoriel qui permet de recréer sur un écran des dessins technologiques (ondulations). Ce processus se créer grâce au passage de la main sur le tissus, qui est relier à un système numérique. Le système de pliage de Shibori (ligature) a été utiliser pour ce tissus. Le plissage du tissus été réalisé en partenariat avec la maison Lemarié et Lognon. Le système de plissage est facile et dure longtemps. Le tissus est trempé dans des étuves de vapeurs ce qui permet au pli de mieux tenir. Le plissage fonctionne grâce à des cartons ondulés. Les zones foncées du tissus sont tactiles et conductrices et lors du touché cela active les dessins de l’écran (photo ci-contre).

Quantified Epopee, 2016
Quantified Epopee est un projet de recherche de nouvelle forme de narration utilisé à travers la tapisserie contemporaine. A l’époque, les tapisseries étaient filés avec fils d’or et d’argent mais maintenant l’Urex remplace l’or. Pour réaliser ce projet, DataPaulette à utiliser un profil Facebook d’un militaire afin de raconter l’histoire d’un chevalier contemporain. Ils se sont servis des locations géographiques, des photos, des vidéos et des codes couleurs de la page Facebook pour récréer son épopée sur la tapisserie.
Les visuels qui apparaitront sur la tapisserie sont programmés dans un ordinateur et ensuite, la machine tricote toute seule la tapisserie. La tapisserie est faite de fils conducteurs teint avec de la peinture pour polymère. Ce projet démontre la porosité entre la vie virtuelle et réelle. Les couleur verte et rose fluo sont choisis pour faire référence aux couleurs du profil Facebook de cet homme. Sur la tapisserie lorsqu’on touche différents endroits, des sons en sortent (tirs de mitraillette, musique de défilé militaire, etc…). Ce projet questionne les conditions de narrations et la réutilisation de techniques très anciennes comme le tissage de tapisserie. La radio-identification est la méthode utilisée ici.
Présentations des techniques et expérimentations
Lors de ce workshop, plusieurs techniques nous ont été présentées. Notamment des matériaux tels que le cuivre, le carbone, le graphite. Nous avons également apprit à fabriquer un circuit électrique avec des cartes
Arduino et uno. Nous avons fabriquer le circuit et nous l’avons programmé (module MP3) afin de le brancher sur nos expérimentations conductrices d’électricité. Il nous était possible de lire des musiques et de les arrêter.
Scotch de cuivre : créer un point conducteur facilement (déjà adhésif)
tissus en cuivre : permet de faire un point conducteur sur n’importe qu’elle surface (thermocollant)
peinture de carbone/peinture graphite : utile en sérigraphie, très opaque permet de faire des détails minutieux.
fil de cuivre : permet de faire de la broderie et de petits détails plus élégant (le fil est assez fin pour cela)
Certaines expérimentations ne marchaient pas étant donné qu’un point isolant avait été créer. Il faut aussi savoir qu’une pression assez forte doit être exercée si l’on veut activer le circuit.
Outils utilisés et assemblage des outils
- Breadboard
- Carte Arduino Uno et carte Nano
- Câble USB pour Arduino
- Module MP3
- Min haut-parleur 0.5 Watt
- Fils conducteurs
- Résistance
- Pinces crocodiles
Il faut tout d’abord commencer par avoir une breadboard sur laquelle on va venir brancher une carte Arduino. Le port USB doit se tenir vers l’extérieur. On branche ensuite le module MP3. Après cette étape il faut se munir des fils conducteurs et les relier aux deux cartes à des points très précis. Il faut ensuite ajouter une résistance afin que les fils supportent la charge et qu’il n’y ait pas de court-circuit. Cela permet un bon fonctionnement. Il faut ensuite ajouter le mini haut-parleur. Après ceci, l’assemblage est terminé. Pour la dernière étape on doit se munir d’un câble USB qu’on vient brancher au port USB ainsi qu’à la carte Arduino.
Il faut ajouter une carte SD dans le module MP3 sur laquelle sont programmés les sons que l’on souhaite utiliser (cette étape se réalise sur le logiciel Arduino). Pour contrôler la diffusion du son, il suffit de relier un élément conducteur (comme la peinture graphite, le scotch en cuivre, etc…) à la carte Arduino grâce aux pinces crocodiles. Ainsi le son sort par le mini haut-parleur.
CRÉATION DU PROJET :
Mon scénario
Les catastrophes écologiques et économiques ont pesé pendant trop longtemps sur le monde et ses habitants. Cela a accentué les inégalités sociales et a engendré des guerres économiques où chacun voulait s’accaparer les dernières ressources disponibles sur la Terre. Le gouvernement a pris la situation en main pour protéger la population et la planète en créant un monde où chacun aurait les mêmes droits et les mêmes chances.
Les ressources reviennent donc à l’État qui les distribue et les répartit équitablement pour tous. Pour se faire, une maison identique est mise à la disposition de chaque foyer, des repas bons pour la santé sont livrés tous les jours et préparés par des robots dans des usines spécialisées dans le respect de la planète. Une technologie de pointe a été développée et tout le monde y a accès équitablement, les nouvelles technologies ne sont plus réservées aux riches, ici, les classes sociales n’existent plus. Le gouvernement est également très soucieux du bien être et de la sécurité des enfants. Tout le monde à les mêmes chances d’être instruit et est poussé à donner le meilleur de lui-même.
Pour diffuser l’éducation, les enfants possèdent des murs interactifs ou un professeur leur fait cours de manière autonome. Le but est d’absolument réussir toutes ses leçons, sinon l’enfant ne sort pas de sa chambre. Un système de classement est aussi mit en œuvre afin de motiver les enfants à être les premiers.
Dans ce gouvernement, les outils technologiques les plus performants sont mis au service de cette nouvelle pédagogie révolutionnaire. Les élèves doivent se soumettre à un emploi du temps rigoureux adapté à cet objectif de réussite. Le but du gouvernement est la réussite de chacun, alors les enfants sont dans leur chambre afin de ne pas se laisser déconcentrer (bavardages, triches, ne pas écouter…). Tout le système éducatifs se trouve dans la chambre. Les murs deviennent des écrans tactiles ou les enfants peuvent réaliser des exercices, des leçons en tout genre. Cependant l’enfant est bloqué dans sa chambre tout au long du cours. Cet apprentissage encourage le but de chaque enfant qui est d’absolument réussir son apprentissage scolaire et cela pour tout les âges. Si l’enfant ne comprends pas, le cours recommence. Le gouvernement à vraiment pour but l’égalité de la diffusion du savoir.
Inspiration et références
Afin de représenter au mieux l’afflues d’informations et de connaissances j’ai décidé de partir dans un principe d’accumulation visuelle. J’ai sélectionné plusieurs références faisant résonance à cette idée.

Parallel Practice a une approche innovante de la typographie. A la tête de la direction artistique, Michel Landa et Jan Brož signent une approche expérimentale de la typographie. Le texte est agencé de façon que les formes géométriques créer un nouvel espace. Le mélange de toutes ces polices de caractères et de ces symboles graphiques créer un objet dynamique. La monochromie est principalement utilisée. La turbulence et la police grasse des typographies créer une saturation de la composition. Les caractères se superposent, se confondent.

Le Bookster est un jeu de mots entre le book (livre) et le poster. Il s’agit d’une idée d’Alexandre Millet de l’agence Maartin. Six affiches ont alors été conçues et mises en vente sur le site. La typographie utilisée est « Le Minuscule » de Thomas Huot-Marchand, permet une grande lisibilité des textes malgré les caractères miniatures.
Ici on a pris parties de condenser les informations des nouvelles en intégrant même le titre de l’histoire en une typographie imposante et dynamique.
https://www.la-croix.com/Culture/Livres-et-idees/La-litterature-saffiche-2015-12-01-1387378

Né en 1978 à Halifax, c’est un passionné des histoires et de l’enfance. Il exprime son art à travers la sculpture, le dessin, le découpage et la typographie. Il explore largement les ressources du langage et s’interroge sur notre rapport aux mots et aux lettres. Son travail a fait partie de nombreuses collections aux États-Unis (MoMA de New York, Getty Research Institute de Los Angeles, Tate Modern Museum de Londres. Cette tempête de mots créer alors une sorte de confusion visuelle. La compréhension du texte est mise à rude épreuve. Le surplus des mots crée la saturation des informations.
https://www.ecoledesloisirs.fr/auteur/sam-winston

Ici, on peut voir différents niveaux de rythme (sens de lecture, mouvements des lignes, orientations des lignes). Cela crée un flux d’informations qui deviendrait même presque un code visuel. La notion des lettres se perd dans le tumulte des vagues créer par les lignes invisibles de la page. Cet effet pourrait créer un recul de la part du lecteur qui se sentirait enfoui sous une tonne d’informations qui ne seraient pas lisibles tout de suite. Le lecteur devrait surement faire plusieurs lectures afin de tout saisir.
https://www.sixpackofficial.com/product/godhead-manifesto/
Recherches d’axes
Ainsi j’ai commencé à réaliser des expérimentations graphiques, d’abord à la main, puis à l’ordinateur avec le logiciel InDesign.
Ici, j’ai cherché à recréer une composition comme on trouverait habituellement dans les livres scolaires, puis je me suis rendu compte que cela devenait une composition s’apparentant trop à un journal.
C’est pour cela que j’ai poussé le processus d’accumulation encore plus loin en réduisant excessivement la taille de la police du texte. Pour intensifier cet effet d’accumulation, de saturation de ce livre interactif, j’ai imprimé les visuels créés via InDesign sur des feuilles de calques.

Une fois après avoir expérimenté toutes sortes de visuels, j’ai déterminé un nombre de pages conséquents afin de créer l’illusion d’un livre avec beaucoup de contenu.

Mon circuit
Mon provotype contient 4 touches (4 pistes audio). L’unique fonction des touches sera de lire la piste audio (pas de retour en arrière, pas de play, etc…). La piste 1 correspond à l’emplacement 8 de la Arduino nano, la piste 2 à l’emplacement 7, la piste 3 a l’emplacement 6 et la piste 4 à l’emplacement 5.

Le circuit sera fixé sur la dernière page de droite du »livre ». Ensuite, des fils conducteurs seront brodés sur les quatre points des pistes ainsi ils peuvent facilement s’acheminer jusqu’au circuit. Les points verts correspondent aux points de scotch qui permettront le contrôle de la trajectoire des fils sans créer de court-circuit.
Conception de mon circuit
Zoom sur les touches interactives (les points interactifs sont en peinture de carbone)
Piste audio créer pour le provotype
Ces pistes audio ont été enregistrer avec ma voix sur la base de texte que j’ai préalablement écrit. Afin de donner un aspect plus robotique aux enregistrements, je les ai ensuite modifié sur une application de modificateur de voix.
Mon atelier et mon dispositif

Mon atelier se composait donc de ces trois éléments. J’ai inclus mon provotype dans l’ambiance de mon scénario. J’ai créé une sorte de jeu questions-réponses avec un buzzer (socle en aluminium). Chaque étudiant participant à ce jeu se mettrait à la place soit de l’élève soit du professeur robot. Ainsi dès qu’une question est posée, le premier qui connaît la réponse appuie sur le buzzer et y répond. Le professeur appuie sur un des deux boutons interactifs »bonne réponse » ou »mauvaise réponse ». Si l’élève répond par une bonne réponse, il gagne un point (carré rouge »+1 »). Si c’est une mauvaise réponse, il perd un point. L’élève premier du classement est celui qui possède le plus de point. Ainsi les étudiants sont plongé dans ce scénario dystopique.

Synthèse de l’atelier
Mon atelier s’est très bien déroulé, les étudiantes étaient très dynamiques et on vite comprit le principe de mon atelier. Leur participation fut complète. Depuis le 4 février (jour de l’atelier), j’ai eu le temps de faire fonctionner comme il le fallait le circuit électrique de mon atelier. Mais le jour J, mon circuit ne fonctionnait pas. J’ai dû alors simuler le son depuis une enceinte ou les pistes audio étaient lancer depuis un téléphone. Dès que les étudiantes appuyaient sur une sorte d’interaction, le son se lançait en simultané. Une d’entre elles fut tellement pris par l’illusion, qu’elle a cru que le son sortait bel et bien de mon provotype. Grâce à ce système j’ai réussi à mener à bien mon projet et à communiquer l’idée de mon scénario dystopique.
Si je devais changer quelque chose, peut-être que j’ajouterais des questions en plus pour permettre un échange plus long et plus compétitif.